Le PPL était présent au festival Tant Libre, pour participer à la conférence « Démocratie et Opendata »Participants : Gabriel Keirnes (Regards Citoyens et OpenData69), Damien Clauzel (Parti Pirate Lyon et OpenData69), Christian Combier (M@ison de Grigny, OpenData69), l’APRIL, et plusieurs personnes présentes dans le public.

Nous avons abordés plusieurs sujets.

L’ouverture des données publiques à Lyon

Constat : les données — et plus précisément l’accès aux données — est un enjeu critique pour notre démocratie moderne : on ne peut raisonner et choisir qu’en se basant sur ce que l’on sait.

Travail du collectif OpenData69 qui rassemble des journalistes, des élus, des fonctionnaires, des politiques, des entrepreneurs et des citoyens.

Le Grand Lyon prépare actuellement la mise en ligne du prototype pour cet été, qui permettra de montrer la démarche et de valider certaines idées.

L’avancement global est freiné par l’agenda politique, OpenData69 pousse pour davantage d’ouverture du Grand Lyon dans la gouvernance de ce projet.

Évocation des réticences du Grand Lyon sur l’usage possible de certaines données, qui pourrait inciter les citoyens à aller à l’encontre de sa planification.

Les infrastructures de travail de l’Assemblée nationale et du Sénat

Les deux chambres ont des besoins pour le traitement des projets de loi : dépôts, amendement, consolidation, etc.

  • Sénat : approche émergente du développement, centré sur les besoins et les usages. Satisfaction des élus et des assistants
  • Assemblée nationale : approche descendante, actuellement dans sa 4e itération, et toujours en échec

Le site NosDeputes.fr est utilisés par différentes catégories de personnes (journalistes, élus, etc) pour suivre le travail des députés. La non-présupposition des usages a permis une réutilisation large, mais un travail d’explication sur les « classements » reste à faire.

Le vote par internet

La question du vote par internet fait toujours autant débat. Les arguments en sa faveur sont la facilité de mise en œuvre d’un vote et son coût très faible. Ce qui permet une plus grande aisance pour consulter plus régulièrement les citoyens. Les arguments contre sont la difficulté de rentre la compréhension et le suivi des outils de vote auprès des citoyens, et les problèmes de sécurisation.

Comme toujours, la principale question est sociale : veut-on d’un vote qui ne soit pas papier ?

Dans les laboratoires de recherches, des méthodes de votes par internet semblent valides mais n’ont pas été testées. Également, même avec une approche cohérente on reste tributaire de la qualité de la mise en œuvre (développement informatique et utilisation)

La démocratie liquide

La technique de vote qu’est la démocratie liquide apporte une plus grande souplesse dans la délégation des prérogatives confiées par le citoyens à leurs élus.

Les obstacles opposés — principalement par les élus — sont le rejet de ce qu’ils qualifient de mandat impératif, et l’absence d’un statut juridique de l’élu qui permettrait d’accompagner l’évolution de cette activité (pour ne pas parler de « profession »…)

Il est évoqué la possibilité d’un recours mixte papier-internet pour les votes : les votes solennels (présidentielles, etc) par bulletin papier, et les autres par internet.

La M@aison de Grigny a un très fort retour d’expérience à apporter sur les pratiques démocratiques avancées au sein d’un regroupement de communes.