L'Afigéo organisait une journée « Information Géographique et Open Data ». Le PPL a participé à l'atelier 3 : « Usage de l’OpenData ». Voici ce dont il a été discuté.

Lancement des ateliers de la journée SIG et OpenData de l'Afigéo

Présentation de 3 projets sur l’usage de données ouvertes (OSM, Fourmi Santé, Portail géofoncier), avec discussions.

OSM : cartographie libre et ouverte

http://www.openstreetmap.org/

  • montage de partenariat avec des agences françaises pour importer des bases du cadastre, les zones boisées, les cours d’eau, les voies RATP, etc. C’est un modèle de cas pour les autres pays européens.
  • travail sur le développement de la cartographie indoor (mappage de l’intérieur des bâtiments ayant vocation à accueillir du public : administrations, centres commerciaux, etc.)
  • cartographie humanitaire. Cas du Sénégal où l’objectif était de repérer les animateurs du numérique local, de stimuler le développement local, d’aider à la gestion de crise en proposant un accès aux données, et d’aider à lutter contre l’illettrisme.
  • Les données d’élévations ne sont pas suffisamment précises pour permettre de faire une reconstruction 3D des bâtiments urbains, mais ça s’améliore. La granularité actuelle est d’une dizaine de mètres)

Fourmi Santé : comparateur des offres de santé dans les villes de France

http://www.fourmisante.com/

  • problème sur les licences des données récupérées depuis Amelie, etc.
  • retour métacognitif sur la structuration et la répartition géographique du domaine médical : découvrir qui existe, où et comment. Mise en évidence de la désertification rurale en matière de santé.
  • question sur la responsabilité des données : qui garanti — où non — qu’elles sont valides ?
  • opposition des administrations pour l’accès aux données de la sécurité sociale
  • peur des entreprises et des administrations : perte de contrôle sur « leurs » données, crainte de retombées judiciaires en cas de mauvais usages, etc.

Portail géofoncier : outil de mutualisation des données

http://geofoncier.fr

  • collecte des données de géomètres résultant d’un bornage, croisement avec données INSEE, géologie, etc
  • géoréférencement des travaux fonciers; granularité de 1 cm
  • publication de flux WMS des interventions de géomètres-experts, et du référentiel foncier unifié
  • permet de limiter les demandes coordonnées auprès de différentes administrations

Discussions

OSM : mode de fonctionnement « à la Wikipédia » : les contributions sont immédiatement publiées, avec surveillance automatique de la cohérence des données (superposition route/voie ferrée, groupes locaux dédiés au contrôle qualité, etc.)

OpenData30 : travail pour rédiger des clauses à ajouter sur les contrats publics → obligation de partage des données d’exploitation dans une démarche ouverte

Données ouvertes et politique :

  • saisie de la CADA sur un refus de publication d'un jeu de données : en cas d'avis positif, les administrations suivent majoritairement la recommandation et mettent les informations à disposition
  • la CNIL s’oppose souvent à la publication des données car elle est contrainte par la loi de protection de la vie privée
  • la culture française de la donnée ouverte est différente de la culture anglo-saxonne → interprétation différence. Presque inimaginable d’espérer dans un futur proche la publication des salaires des fonctionnaires, de la cartographie de la criminalité, etc, comme cela se fait aux USA et en UK.
  • les élus et les administrations sont réticents à partager des informations pouvant être « mal utilisées », comprendre : qui iraient à l’encontre de la politique de développement qu’il a été décidé de mette en place
  • la CNIL fait la différence entre l’information « communiquée » et « communicable ». Conflit entre la notion de protection de vie privée et celle d’ouverture des données légalement publiées. Exemple de la liste des bans de mariage qui est une information publique qui doit être diffusée, mais qu’il faut en même temps protéger au nom de la vie privée. pas de solution en vue.
  • l’aspect local des données est immédiatement porté au niveau international. Il importe de réfléchir globalement à la notion de vie privée et de traiter au cas par cas.
  • Légalement, les administrations n’ont pas (encore) d’obligation sur la qualité des données publiées