Gratuité des transports en commun dans le Grand Lyon
Le cadre de vie de l'agglomération lyonnaise dépend fortement du transport des personnes, par des moyens privés mais surtout par les services publics que sont les TCL.
Le constat actuel est que l'utilisation des TCL par les grands lyonnais est faible au regard de ce qu'elle devrait être. La réorganisation récente des lignes devrait permettre d'y remédier, mais pas de façon suffisante : il reste toujours le problème du prix très élevé du titre de transport.
Nous proposons donc de le rendre gratuit.
Pourquoi instaurer la gratuité des transports en commun lyonnais ?
Pour encourager leur utilisation : la barrière d'entrée doit être la plus faible possible afin d'encourager les usages systématiques et spontanés. L'utilisation des transports en commun doit devenir un réflexe à Lyon, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Pour économiser de l'argent : instaurer la gratuité permet de ne plus devoir acheter, entretenir et vérifier toute la chaine de billetterie. Guichets automatiques, bornes de compostage, gestion de la monnaie dans les bus, transactions bancaires, contrôle des billets, etc., deviennent inutiles.
Pour en finir avec la fraude généralisée, le plus simple est de la rendre obsolète
L'objectif : de meilleurs transports publics lyonnais
L'argent économisé peut être utilisé à d'autres fins, comme le renforcement des accès aux personnes à mobilité réduite ou aux mal-voyants. Les contrôleurs sont réaffectés à des missions d'accompagnement des usagers et de conduite des véhicules. Cela permet de ne pas toucher aux emplois en place. Au lieu de déployer des agents sur les lignes « rentables » pour les amendes, il devient donc possible de leur confier une mission socialement utile là où elle est nécessaire. Le renforcement du nombre de chauffeurs permet d'améliorer les rotations et de renforcer les lignes nécessitant un développement (Pleine Lune, par exemple)
Les flux des passagers sont améliorés dans les bus et les tramways : plus de bousculade pour acheter et valider son billet. Les voyageurs montent et descendent plus facilement aux portes. Plus de queue aux guichets automatiques, aux bornes de compostage, à la caisse du chauffeur…
Une simplification de l'utilisation : il suffit de monter et de descendre du véhicule, à toute heure et en tout lieu, sans se préoccuper de la validité de son titre de transport en fonction du lieu ou de la date. Plus de grilles tarifaires complexes. Et les personnes extérieures pourront profiter des TCL en toute liberté, ce qui encourage le tourisme.
Plus de sécurité pour les employés des TCL : l'argent n'est plus présent dans les stations et dans les véhicules.
Financement des transports en commun
Le financement des TCL gratuits se fait d'une façon simple, qui a fait ses preuves dans d'autres agglomérations en France et à l'étranger :
- par les impôts locaux, selon les critères habituels de revenus
- par les employeurs (généralisation du prélèvement transport obligatoire, reversé à la ville)
- par la mise en location d'espaces publicitaires
Adaptation des transports aux nouveaux usages
Le Grand Lyon est toujours dans une période de transition du « tout voiture » vers la cohabitation harmonieuse entre les automobiles et les déplacements doux. Ils faut persévérer dans les efforts.
Voitures et 2 roues
- pistes cyclables continues qui permettent de réels trajets dans l'agglomération
- interconnexion des segments protégés
- prise en compte des différents usages de la route: trottoir/piste cyclable/bus/route, afin de diminuer les conflits entre usagers et d'assurer la sécurité de chacun. pas de vélos sur les trottoirs, pas de voitures garées sur les pistes cyclables. Sensibilisation des forces de l'ordre à la nécessité de respecter et faire respecter ces règles.
- mise en place de la circulation du « remontage » des sens interdits par les vélos, lorsque la sécurité le permet,
- rationalisation des pistes cyclables: privilégier les fortes demandes, liens avec les autres modes de déplacements doux
- ne pas chercher à tout prix à « taper » sur la voiture, mais faciliter son remplacement. Certaines personnes ne prennent pas la voiture par volonté de polluer ou égoïsme, mais parce qu'elles n'ont pas le choix (handicap, profession, transport d'objets lourds ou volumineux, début d'un voyage longue distance...).
- consulter les parents d'élèves sur un service public sécurisé permettant aux jeunes scolarisés de rentrer chez eux sans nécessiter un trajet en voiture avec les parents, afin d'éviter les embouteillages monstrueux devant chaque établissement, matin et soir. Covoiturage? Pédibus ?
Transports en commun
Si les transports en commun veulent remplacer totalement la voiture, ils doivent proposer une qualité de service, un confort et une souplesse comparables, en tenant compte des contraintes inhérentes à un service public.
- renforcement des bus et des lignes de nuit (Pleine Lune) et circulation dans dans les deux sens
- renforcement des lignes de jours fériés
- transport de groupes (scolaires, associations…) organisant une sortie dans la ville
- gestion dynamique des transports en heures creuses? Exemple: 10 usagers sur une ligne souhaitent rentrer chez eux à une heure tardive, ils l'indiquent et un bus est envoyé. Si personne ne veut du bus, il est annulé. Équivalent du bouton « je veux descendre » des bus, sous forme d'un bouton « je veux monter » aux arrêts.
- transparence du fonctionnement des bus: publication, en temps réel, des retards et incidents sur le réseau de transport. Cela rejoint le mouvement des Données Ouvertes
- lancer un débat public avec les usagers sur le modèle de « lieu public » que nous voulons à bord des transports en commun: il s'agit de la Réflexion sur la neutralité dans l'usage des transports en commun
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